Nouvelle étape du voyage, une visite de la ville de Richard Toll.
La visite comporte 3 parties.
La Folie du Baron Roger, vielle maison coloniale à l'abandon.
La brûlage de la canne à sucre.
La vie de part et d'autre de la nationale.
Richard Toll, en wolof, signifie « le jardin de Richard », du nom d'un botaniste français, Jean Michel Claude Richard, qui, à partir de 1816, a tenté d'y acclimater certaines espèces végétales européennes.
La ville a longtemps été un centre administratif colonial. Entre 1822 et 1827, un gouverneur du Sénégal, le baron Jacques-François Roger, s'est fait construire un véritable château, habité par la suite par Louis Faidherbe, avant d'être transformé en monastère puis en école. Aujourd'hui en ruines, le bâtiment témoigne encore des ambitions du passé et constitue l'une des curiosités de l'endroit.
La ville s'est construite sur la rive gauche du fleuve Sénégal. Aujourd'hui elle est entourée de champs de canne à sucre et de rizières, au milieu d'une région globalement plutôt aride.
Relativement prospère, l'économie locale repose principalement sur l'industrie de la canne à sucre. La CSS (Compagnie sucrière sénégalaise) y possède une importante usine de transformation, gère quelque 8 200 hectares de champs de canne, emploie 7 000 personnes et produit chaque année environ 15 000 tonnes de sucre raffiné. Une unité de production de bioéthanol à partir de mélasse issue de la transformation de la canne à sucre y a été inaugurée en novembre 2007.
Dans la région, grâce à l'irrigation, on produit aussi de la patate, du fonio, du maïs, du chou, de la mangue et de la banane.
L'industrie de son côté fabrique de la toile de coton, de la peinture, du chocolat, du gaz en bouteille, des biscuits ainsi que des produits chimiques.
La Folie du Baron Roger
Le baron Jacques-François Roger, parfois simplement appelé le baron Roger, est un avocat, un haut fonctionnaire et une personnalité politique français né le 26 janvier 1787 à Longjumeau dans le Royaume de France et mort à Paris le 20 mai 1849 sous la IIe République.
D'abord avocat près la Cour de cassation, il obtient le poste de Gouverneur du Sénégal où il se distingue par ses expériences agronomiques. De retour en France, il se consacre à l'écriture et à sa carrière politique, devenant notamment député et conseiller général du Loiret.
Vous serez surpris par la stature et la noblesse de cet édifice, aujourd'hui décrépi, mais qui rappelle le faste d'un empire déchu. Le baron Jacques-François Roger, premier gouverneur civil du Sénégal (1822-1827), qui a également construit l'église de Gorée ainsi que la cathédrale de Saint-Louis, venait passer ses week-ends dans cette résidence rappelant les " folies ", petits châteaux au XVIIIe siècle. Les travaux en auraient été commencés vers 1824.
Aujourd'hui, la vieille bâtisse coloniale, classée parmi ses monuments historiques du pays, semble se languir de visiteurs, derrière ses murs hauts et ses larges fenêtres, seulement hantée par quelques volubiles chèvres. De la splendeur du passé, on ne voit presque plus rien, le château se réduisant à ses propres murs. Vous remarquerez les poulies dans la chambre à coucher qui servaient à agiter une énorme éventail en feuille de coco... Un projet de réhabilitation est en cours, diligenté par l'UNESCO, pour le changer en musée de l'Agriculture.
La brûlage de la canne à sucre
Frileuse de nature, la canne se plaît uniquement dans les régions tropicales et subtropicales. Elle est parfaitement adaptée aux conditions d'ensoleillement et de température intenses. Elle pousse pratiquement dans tous les sols, qu'ils soient très argileux ou sablonneux. Elle préfère cependant un sol assez aéré et bien irrigué. Pour obtenir de bons résultats, la canne doit recevoir de 2000 à 3000 millimètres de pluie durant sa croissance.
Les plants de canne sont généralement propagés par boutures. Les boutures sont enterrées et les bourgeons dormants (« yeux ») peuvent alors se développer et donner naissance à des tiges primaires. A maturité, une touffe de canne peut comporter de 10 à 15 tiges.
Généralement, les plants de canne occupent la même parcelle durant plusieurs années consécutives. Lors de la récolte, une partie de la tige est laissée en place pour une nouvelle pousse. Cependant, cette pratique voit habituellement le rendement diminuer après chaque cycle. Après trois récoltes successives à partir de la même plantation, le champ doit généralement être replanté avec de nouvelles boutures.
Avant la récolte, les champs de cannes sont le plus souvent brulés afin de débarrasser les cannes des feuilles et plantes parasites (vignes, lianes, ...). Le feu permet également de faire fuir les animaux dangereux (serpents).
La vie s'organise de part et d'autre de la nationale.