Pour cette nouvelle édition des jeudis en fête de Plouha (Côtes d'Armor), la première journée, le 19 juillet, était dédiée à la musique africaine.
Le premier artiste à se produire : Max Lô.
Son itinéraire musical commence dès son plus jeune âge. À 9 ans, il chante déjà dans les rues, à l'occasion de combats de lutteurs, de baptêmes et autres cérémonies sacrées. Par la suite, il participe à des tournées transafricaines et européennes : première partie de Burning Spear à Dakar, festivals en compagnie d'artistes africains tels que Salif Keita ou Toure Kounda.
Poly-instrumentiste expérimenté, Max Lô maîtrise parfaitement l'art de combiner les percussions : djembé, balafon, rin, sabbou, bongos, ngoni, doum doum... Max Lô est doté d'un très beau timbre de voix. Les tessitures de ses chants en wolof sont uniques. Il est surtout dépositaire d'une ancienne tradition, celle des Bay'Fal, les rastas musulmans du Sénégal dont l'histoire remonte à l'ère précoloniale, détenteurs de la tradition orale et musicale de cette foi. Il passe en concert, ce soir, au Passeport, le caf'conc'des musiques du monde.
Le deuxième artiste: Ewa Tohinnou.
Fils de maître tambour traditionnel de Kpatohoué, son village natal, Ewa a pratiqué depuis son jeune âge la danse et la musique traditionnelle du Mono (région du sud-ouest du Bénin). Il a déjà exploré quelques scènes d’Afrique de l’ouest comme les centres culturels français du Bénin, du Togo, du Ghana, du Niger avec le groupe Acid Rock (Afro-fusion). Il est le fondateur du groupe Gleta Blou.
Musicien dans la compagnie de danse afro-contemporaine Fabre Sénou, il est aussi danseur professionnel. Depuis 2002, il effectue une recherche sur les rapports entre la danse et le rythme, les relations entre la musique et le corps. Il travaille aussi sur des projets pédagogiques en milieu scolaire et socioculturel (conte, chant, musique, marionnettes…) et il est également formateur musique au Pesdem (Pole d’enseignement supérieur danse et musique section Bordeaux).